Les critères de notation expliqués simplement

Comprenez les critères de notation utilisés par les acheteurs publics. Un éclairage simple et concret pour mieux performer.

11/16/20264 min lire

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Comprendre les règles du jeu pour mieux répondre aux appels d’offres

Vous avez repéré un marché public qui colle parfaitement à votre activité. Vous téléchargez le DCE, commencez à parcourir les documents, et là… vous tombez sur une section intitulée “Critères de notation”. Pondérations, sous-critères, méthodologie de jugement… Un vocabulaire administratif qui peut vite refroidir, surtout si on n’est pas familier du sujet.

Pas de panique. Dans cet article, on va démystifier ces fameux critères et surtout vous montrer comment en faire un levier stratégique pour augmenter vos chances de remporter le contrat.

Pourquoi les critères de notation sont si importants ?

Les critères de notation sont le baromètre officiel de votre performance dans la réponse. C’est à travers eux que l’acheteur public va comparer toutes les offres reçues, objectivement et en toute transparence.

En clair : ce sont les règles du jeu. Et comme tout jeu, pour gagner, il faut d’abord bien les comprendre.

Les 2 grandes familles de critères de notation

1. Le critère prix

Indispensable, incontournable, toujours présent. Le prix est un critère quasi-systématique dans tous les appels d’offres. Il peut représenter 20 %, 40 %, parfois même 60 % de la note globale.

Mais attention : ce n’est pas toujours le moins cher qui gagne ! Un prix trop bas peut être jugé anormalement bas, ce qui vous expose à des sanctions.

2. Le critère technique

Ici, c’est la qualité de votre mémoire technique qui entre en jeu : votre compréhension du besoin, vos moyens humains et matériels, votre méthodologie d’exécution, vos engagements RSE, etc. C’est souvent là que tout se joue, surtout quand le prix ne fait pas tout.

Comment sont pondérés les critères ?

Chaque critère est affecté d’un poids ou coefficient, exprimé en pourcentage. Cela permet à l’acheteur de hiérarchiser ce qui compte le plus pour lui.

Exemple classique :

  • Prix : 40 %

  • Valeur technique : 60 %

Cela signifie que, même si vous êtes le moins cher, si votre offre technique est faible, vous ne remporterez pas le marché. Il est donc crucial de ne négliger aucun aspect de votre réponse.

Les sous-critères : une boussole précieuse

Certains acheteurs détaillent encore davantage leur notation avec des sous-critères. Par exemple, pour le critère “valeur technique”, on peut retrouver :

  • La méthodologie proposée (20 %)

  • L’organisation des moyens (20 %)

  • Les engagements environnementaux (10 %)

  • Les délais d’exécution (10 %)

👉 Ces sous-critères sont vos meilleurs alliés. Ils vous indiquent ce qu’il faut détailler dans votre mémoire technique pour répondre exactement aux attentes.

Comment l’acheteur attribue-t-il la note ?

Méthodes de notation courantes

Plusieurs méthodes existent, selon les acheteurs :

  • Méthode proportionnelle (note sur 20 ou 100)

  • Méthode par écart (vous êtes noté par rapport à l’offre la mieux classée)

  • Méthode pondérée (la note est multipliée par le coefficient)

Mais ce qui vous intéresse, ce n’est pas tant la formule… c’est comment tirer parti de cette notation pour optimiser votre offre.

Stratégie gagnante : analysez les critères avant de rédiger

Ne commencez jamais la rédaction de votre dossier sans avoir analysé les critères de notation. C’est une étape clé. Voici une méthode simple en 3 temps :

  1. Identifiez les critères et leurs pondérations

  2. Reformulez-les avec vos mots pour bien les intégrer

  3. Construisez votre mémoire en répondant point par point

💡 Astuce : utilisez les sous-critères comme des titres dans votre mémoire technique.

Exemples concrets : décrypter un tableau de notation

Exemple 1 : Marché de fourniture de matériel électrique

Critère Pondération Prix 50 % Délais de livraison 30 % Qualité technique 20 %

👉 Ici, la réactivité et le prix sont prioritaires. Il faudra insister sur la logistique dans votre offre.

Exemple 2 : Travaux de rénovation d’un bâtiment public

Critère Pondération Valeur technique 60 % Prix 30 % Démarche environnementale 10 %

👉 Ici, vous devez soigner votre mémoire technique, démontrer votre méthode de travail et vos engagements écologiques.

Les pièges à éviter dans l’interprétation des critères

  • Ne pas lire les pondérations en détail : vous pourriez surinvestir dans une partie peu valorisée.

  • Ne pas adapter votre mémoire technique aux sous-critères : c’est souvent ce qui vous fait perdre des points.

  • Faire un copié-collé générique : les acheteurs le repèrent à des kilomètres.

Ce que recherchent vraiment les acheteurs derrière les critères

Derrière chaque critère se cache une intention :

  • Prix : maîtrise budgétaire

  • Délais : réactivité et fiabilité

  • Méthodologie : compréhension du besoin

  • RSE : valeurs partagées et durabilité

👉 En répondant à ces attentes cachées, vous sortez du lot et créez une connexion plus forte avec l’acheteur.

Le bonus : les critères deviennent vos arguments commerciaux

En comprenant bien les critères de notation, vous pouvez :

  • Valoriser vos forces là où ça compte le plus

  • Gagner du temps en ciblant mieux vos offres

  • Structurer vos mémoires techniques de façon plus efficace

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Conclusion : maîtrisez les critères pour mieux convaincre

Répondre à un marché public sans comprendre les critères de notation, c’est comme passer un examen sans connaître le barème. En intégrant cette logique dans votre stratégie, vous transformez chaque réponse en une proposition ciblée, percutante et mieux notée.

Et si vous voulez vraiment passer un cap, n’hésitez pas à vous faire accompagner par des experts qui connaissent les coulisses des acheteurs publics.

Pour aller plus loin :