Réponse AO : comment intégrer les remarques d’un rejet de marché
Vous avez reçu un rejet à un appel d’offres public ? Découvrez comment analyser et intégrer les remarques pour améliorer vos prochaines réponses et maximiser vos chances de succès.
3/3/20274 min lire
Réponse AO : comment intégrer les remarques d’un rejet de marché
Comprendre un rejet d’appel d’offres : un pas vers la réussite
Recevoir un rejet après avoir répondu à un appel d’offres, ce n’est jamais agréable.
Mais si vous l’analysez bien, ce retour peut devenir l’un de vos meilleurs leviers de progression.
Alors, que faire concrètement avec les remarques d’un rejet ? Comment transformer une défaite en avantage compétitif ?
C’est ce qu’on va décortiquer ensemble, étape par étape.
Pourquoi il ne faut jamais ignorer un rejet de marché public
Le rejet d’une offre n’est pas une fin, c’est une opportunité.
Chaque rejet contient des informations stratégiques que vos concurrents ne voient pas toujours.
Et si vous êtes du genre à vouloir vous améliorer à chaque réponse, alors ces remarques sont de l’or.
En effet, l’acheteur public est souvent tenu de vous transmettre les motifs de rejet (article R2181-3 du Code de la commande publique).
Et ces motifs sont parfois plus révélateurs qu’on ne le pense.
Étape 1 : Demander les motifs de rejet (si ce n’est pas encore fait)
Votre droit à l’information
Si vous n’avez pas reçu les détails, vous êtes en droit de demander la communication des motifs de rejet.
Cette démarche simple peut révéler :
Vos écarts de notation,
Les éléments jugés insatisfaisants,
Les points où le titulaire a marqué des points.
Cette transparence est votre première source d’amélioration.
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Étape 2 : Lire entre les lignes des remarques reçues
Remarques techniques vs. remarques administratives
Toutes les remarques ne se valent pas. Il est crucial de les catégoriser :
Remarques techniques : contenu du mémoire, méthode, compréhension du besoin.
Remarques administratives : erreurs de pièces, non-conformité, oubli de signature.
Prenez un moment pour relire objectivement ce que vous avez envoyé.
Parfois, c’est une simple maladresse de présentation qui a coûté des points.
Étape 3 : Analyser votre mémoire technique avec recul
Votre mémoire technique est le cœur de votre réponse. Si les remarques pointent une mauvaise compréhension du besoin, une méthode jugée peu pertinente ou une organisation floue, c’est là qu’il faut concentrer vos efforts.
Posez-vous ces questions :
Ai-je réellement personnalisé mon offre au besoin de l’acheteur ?
Est-ce que ma méthodologie est claire, opérationnelle, rassurante ?
Mon planning est-il réaliste et cohérent ?
Mes engagements en matière de développement durable, sécurité, qualité sont-ils bien mis en avant ?
🧠 Conseil : comparez votre mémoire à celui d’un concurrent fictif ultra-performant. Que manque-t-il au vôtre ?
Étape 4 : Capitaliser sur les écarts de notation
Comprendre où vous perdez des points, et pourquoi
Certaines collectivités indiquent la note obtenue sur chaque critère.
C’est une mine d’or pour comprendre votre positionnement :
Si vous avez un écart de 3 points ou plus sur un critère, cela mérite une remise en question.
À l’inverse, un petit écart (1 point) peut être comblé par une amélioration ciblée.
Utilisez un tableau pour visualiser ces écarts et identifier vos axes de progression.
Étape 5 : Réviser vos modèles types de mémoire
Vous réutilisez toujours le même modèle de mémoire ?
C’est normal… mais dangereux si vous n’ajustez pas à chaque nouveau besoin.
Comment l’améliorer ?
Introduisez une introduction personnalisée à chaque fois.
Mettez en valeur vos références similaires, contextualisées.
Soyez pédagogique : montrez que vous comprenez les enjeux concrets du donneur d’ordre.
Apportez des éléments différenciateurs : outils internes, process exclusifs, équipe dédiée…
🔗 À lire : Mémoire technique en marchés publics : comment le rendre irrésistible ?
Étape 6 : Intégrer une grille d’auto-évaluation
Créez une checklist d’évaluation basée sur les retours reçus :
Qu’est-ce que l’acheteur a apprécié ?
Qu’est-ce qui a déplu ou été sous-évalué ?
Utilisez cette grille avant chaque future candidature pour :
Réduire les risques d’erreurs récurrentes,
Vous challenger sur les points faibles,
Garder une constance qualitative.
Étape 7 : Faire relire par un tiers extérieur
Quand on travaille seul ou en interne, on finit par manquer de recul.
Faites-vous relire par :
Un expert en réponse aux appels d’offres,
Un collaborateur d’un autre service,
Un cabinet externe comme PBE Evolut.
Un œil neuf repère souvent des maladresses ou des oublis qui vous échappent.
Étape 8 : Anticiper les prochains AO avec des axes d'amélioration clairs
Les remarques ne doivent pas rester dans un dossier oublié.
Créez un plan d’action concret à appliquer dès le prochain marché :
Reformuler certaines parties du mémoire,
Clarifier vos engagements,
Ajouter des visuels, schémas, preuves d’engagement…
📌 Conseil : gardez une trace écrite de chaque retour, et ajoutez une synthèse dans votre CRM ou tableau de suivi.
Étape 9 : Adapter votre stratégie de ciblage
Un rejet peut aussi être un signal que le marché n’était pas aligné avec vos forces.
Posez-vous la question suivante :
"Est-ce un marché que je suis capable d’exécuter mieux que mes concurrents ?"
Si la réponse est non, peut-être qu’il vaut mieux viser d’autres types de marchés, d’autres segments géographiques ou d’autres profils d’acheteurs.
🔗 À lire : Répondre aux marchés publics : par où commencer pour maximiser vos chances ?
Étape 10 : Se faire accompagner pour maximiser vos réponses futures
Vous l’aurez compris : chaque remarque, chaque rejet est une leçon stratégique.
Mais encore faut-il savoir l’interpréter correctement, et mettre en place les bons ajustements.
Chez PBE Evolut, nous vous accompagnons dans l’analyse de vos rejets, la réécriture de vos mémoires et la construction de réponses gagnantes.
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Conclusion : le rejet n’est pas un échec, c’est une version bêta de votre prochaine victoire
Chaque appel d’offres auquel vous répondez est une opportunité d’apprentissage.
Plutôt que de subir le rejet, utilisez-le comme un laboratoire d’optimisation continue.
C’est cette logique de progression constante qui distingue les entreprises qui gagnent… de celles qui abandonnent.
Et si vous ne voulez plus perdre un marché à cause d’un détail, d’un mot mal choisi ou d’un document mal structuré, alors il est temps de professionnaliser vos réponses.